Asservi par amour IV

 

CHAPITRE IV

 

 

Soumis à Genève

 

 

La matinée s’était bien déroulée. J’avais réussi à dormir cinq heures profondément. Enfin, presque : à cinq heures du matin, ses orteils mutins s’amusèrent à me pincer le nez parce que, paraît il je ronflais trop fort ! En me levant à cinq  heures trente, cela fut difficile et pourtant je suis très matinal, mais j’étais fatigué de la veille et du rythme intensif afférent à ma nouvelle vie d’esclave. De plus, il faisait froid, il faisait nuit, j’avais des courbatures et des douleurs lancinantes irradiaient tout mon corps. Une douche froide et quelques routines de gym-tao me redynamisèrent ; et après un trop frugal petit déjeuner, je me suis lancé à corps perdu dans les tâches domestiques, moi, professeur d’Université – Reconnu, à défaut d’être connu - il y a encore peu. Je devais oublier mon état antérieur et accepter ma nouvelle vie comme une seconde naissance. J’avais fait des choix dangereux pour moi, je les avais même signés…naître et renaître…accepter complètement le changement de statut et de rôle dans la société, accepter d’être un inférieur et de ne plus avoir de volonté propre à moi, obéir.

A dix heures, j’avais rangé la vaisselle, passé l’aspirateur, serpillé le carrelage de la cuisine (A « l’ancienne » comme Elle l’exigeait, c’est à dire à quatre pattes, Elle m’avait interdit le balai induisant la station debout, et debout, je ne devais y être que pour les déplacements), mais là, Elle ne pouvait pas me voir ce qui était encore plus absurde et humiliant ! Elle ne supportait pas une moquette poussiéreuse, un carrelage douteux, avec des miettes…Elle marchait la plupart du temps pieds nus dans la maison, et Elle faisait quotidiennement le test : si Ses plantes de pieds étaient sales, c’était de la faute de ma négligence, de mon laisser-aller naturel, de ma paresse crasse (comme Elle le disait savamment :consubstantielle à la condition masculine !). Pour réparer cette offense, je devais illico lui nettoyer les pieds en les léchant jusqu’à disparition de toute trace de poussière, et me mettre tout de suite au ménage.

Mon travail de domestique s’acheva dans une ambiance très féminine : j’ai lavé à la main des bas, des collants, des soutiens gorges affriolants, des strings, des petites culottes en dentelles, ce qui me mit rapidement dans un état grave.

Je l’ai ensuite réveillée comme chaque matin, j’étais bien content de le faire, ayant été obsédé par cette idée gourmandise érotique depuis mon lever ! Ma langue se déroulait des talons à la pointe de ses pieds, se glissait dans les petits creux intimes et cachés, enveloppait les courbes, et tétant amoureusement chaque orteil. Ce réveil rituel et quotidien lui plaisait beaucoup, Elle l’avait exigé dès le premier jour de ma capitulation, il y a maintenant presque deux mois, mais c’était déjà aussi une pratique fréquente lorsque nous avions une vie de couple « normale », connaissant mes penchants fétichistes, Elle me dominait déjà complètement et je passais beaucoup de temps à Ses pieds, mais seulement dans la sphère privée. Le jour où Elle viola délibérément cette règle implicite entre nous – Pour me mettre à l’épreuve, Elle m’avait obligée à embrasser Ses bottines dans un lieu public ! – je compris que notre relation changeait et que j’allais être confronté à un choix draconien : partir ou devenir officiellement Son esclave. Le léchage des pieds lui faisait  plaisir, Elle adorait être ramenée en douceur à la réalité par ces démonstrations d’adoration servile, de même qu’Elle exigeait le même rituel pour s’endormir. Cette réalité de départ la comblait d’aise, la journée ne pouvait commencer qu’ainsi et c’était bien, Elle se sentait « battante » dans la vie, gagneuse, dominante. Elle prit son petit déjeuner au salon, une fois installée face aux toasts grillés, Elle exigea ma présence sous la table afin de réchauffer ses pieds glacés. Elle les glissa sous mon tee-shirt et se fixèrent sur ma poitrine nue, ils étaient vraiment glacés, et cela dura assez longtemps, car Elle eut une conversation téléphonique plutôt animée avec sa principale collaboratrice, laquelle insistait pour que Mme passe au bureau afin de signer un dossier très urgent.

_ « Je t’enverrai mon valet, il ira chercher le dossier, je le signerai, il le ramènera en début d’après midi…..S’il sait conduire ? Bien sûr, il sait faire plein de choses, tu verras… il viendra avec la voiture de fonction ».

Le mot « valet » blessait encore ce qui subsistait d’amour-propre en moi , cela renvoyait encore au problème du regard de l’autre, je nageais en plein conflit de rôle, tiraillé entre l’image valorisante de ce que j’étais avant, et ce que j’étais devenu, évoquant une nouvelle image, plutôt dégradante. Cependant, les perspectives de mon emploi du temps étaient plutôt plaisantes : sortir en ville, conduire la luxueuse BMW électrique, me mêler à la foule des gens normaux qui n’ont rien d’exceptionnels, aller prendre un café dans un bar en lisant le journal…prérogatives d’homme libre que je n’avais pas connu depuis de longues semaines. J’allais avoir quelques heures pour moi et ce crédit de temps me comblait d’aise, après la journée éprouvante de la veille.

_ « Tu en profiteras pour te faire soigner la joue chez un médecin, cela pourrait s’infecter et tu sais, je sais rester humaine. Tu n’auras qu’à raconter qu’une branche d’arbre t’as cinglé lors d’une sortie à cheval. Tu ne peux évidemment pas dire la vérité, n’est-ce pas ? ».

La question n’en était pas une et ne demandait aucune réponse, Elle avait raison et l’idée du cheval était plausible. Généreuse, Elle me signa un chèque pour le médecin, m’octroya dix euros d’argent de poche, ainsi que 300 francs suisses pour les courses chez » son traiteur préféré. Elle me donna ensuite des instructions pour le dossier.

_ «  Tu reviens dans une heure avec le document, je le parapherai et tu repartiras aussitôt à mon bureau. Tu feras des courses pour ce soir et demain, tu iras voir un médecin, tu prendras aussi un peu de temps pour toi, mais je te veux ici aux pieds à 17 h dernier délai ! ».

Ainsi parlait Madame…

_ « A la « boutique », tu monteras directement à l’étage : Nathalie, ma secrétaire, t’y attendra. Je lui ai déjà parlé de, toi, ne t’étonnes pas si… ».

Et la fin de sa phrase demeura en suspens car son visiophone portable sonna. Cela demeura un mystère mais je ne pouvais qu’imaginer comment Elle avait parlé de moi à sa secrétaire…

Je l’avais déjà croisée une fois, c’était une grande et belle jeune femme, les cheveux cuivrés au henné, chaussée de chaussures aux talons vertigineux. Lors de notre première rencontre, elle ne m’avait pas accordé le moindre regard, et elle avait un air hautain qui m’humiliait mais cela me plaisait bien. Ce jour là, j’avais accompagné Mme à son travail pour effectuer des travaux de manutention d’un bureau à un autre. J’ai sué sang et eau dans les locaux trop chauffés, transportant pendant deux heures des cartons lourds et volumineux, passant souvent devant elles qui se racontaient des histoires, riaient, campées dans leurs fauteuils de bureau, buvant des boissons fraîches. Elles ne me regardaient même pas, objet voué à leur service.

Au volant de la grosse berline à double turbine, j’étais bien, le compteur accusait le 180 depuis un moment et je leva le pied : quelles seraient les conséquences d’un procès verbal de la maréchaussée ? Elle n’apprécierait sûrement pas ! Je me sentis de nouveau comme un homme libre, et cette illusion dura les trente minutes du trajet pendant lesquelles j’ai roulé vite, pressé d’arriver à Genève et de régler cette affaire, afin de pouvoir m’occuper un peu de moi. J’avais la bénédiction de ma Déesse : 10 euros ! Un bon café et lire le journal, excellente perspective.

Je me suis garé à son emplacement réservé, salué militairement par le gardien : dans cette entreprise, les nombreux hommes présents occupaient tous  des emplois inintéressants et subalternes. Je croisa plusieurs jolies femmes dans le grand hall d’entrée et monta à l’étage. Une plaque en cuivre indiquait : « Nathalie de Rivera, Secrétariat de Direction ». J’ai frappé, et, n’entendant pas de réponse, je suis entré. La hautaine secrétaire était en lutte avec un ordinateur récalcitrant qui lui faisait maudire les rejetons de Bill Gates. Elle semblait agacée de façon générale contre tout et ma présence sembla renforcer son courroux :

_ «  Qui êtes-vous ? Je ne vous ai pas entendu frapper ! ».

_ « Pardonnez-moi, mais j’ai pourtant bien frappé. Je suis l’employé de Mme la Présidente et je viens chercher un dossier urgent afin qu’elle le signe. Elle vous a prévenue. ».

_ « Ah, oui ! Elle m’a parlé d’un domestique ou de « je ne sais quoi » ! C’est toi ? ».

Je pris mentalement note du tutoiement soudain alors qu’elle aurait pu être ma fille, que je la vouvoyais, et demeurait dans une juste distance déférente en phase avec cette période où les femmes sont aux commandes du monde. Elle me passa en revue des pieds à la tête, sourit, ne me proposa pas de m’asseoir, et composa un numéro téléphonique sur son visiophone. La conversation dura plus de dix minutes pendant lesquelles j’étais debout, face à son bureau, attendant son bon-vouloir : c’était très humiliant. Le motif de son appel me mis intérieurement en colère : elle réservait un billet d’avion pour un week-end au soleil, il y avait plus urgent…

Satisfaite, elle raccrocha et croisa mon regard. Conditionné, j’ai vite baissé les yeux vers ses extrémités pédestres, comme il sied à quelqu’un de ma condition « d’inférieur ». Elle avait fait pivoter son fauteuil et la vision somptueuse d’une paire de jambes interminables et gainées de nylon d’un gris bleuté me fit perdre vite la tête. Aux pieds, ses mules à hauts talons transparents promettaient des moments exquis d’adulation soumise et de domination, selon la perspective d’où l’on parle…mais une fois de plus j’étais incorrigible, je fantasmais en me traitant intérieurement d’imbécile : Nathalie était l’employée de Mme et sans doute ignorait-elle presque tout de ma condition un peu particulière ? Le plus grave est que je souhaitais le contraire, et ma pulsion présente et pressante était de me retrouver le plus vite possible sous ses pieds. Oublié, le projet de lire le journal en buvant un café ! Je fus d’ailleurs vite exaucé au delà du possible, et j’appris ensuite que tout avait été combiné d’avance par Celle à qui j’appartenais, joignant l’utile (le dossier urgent) à l’agréable, au « fun », à savoir jouer avec mes faiblesses et mes limites, mesurer ma docilité et mon adaptabilité. Des instructions précises furent données à l’impérieuse Nathalie, avec laquelle vraisemblablement Elle entretenais des relations extra-professionnelles, et j’émettais même l’hypothèse qu’elle faisait partie de sa « garde rapprochée ». Nathalie avait le « look » des amies de Mme, tout ce qui était commun entre Elles et les caractérisaient : belles, hautaines, sophistiquées, intelligentes, sûres d’elles avec un ego surdimensionné, inaccessibles, l’archétype des nouvelles Déesses régnant et piétinant le cœur des hommes.

_ « La souris ne répond pas. Tout à l’heure, c’était le clavier, et la machine n’arrête pas de « planter ». Je me demande d’ailleurs pourquoi je te dis ça, tu ne peux rien pour moi, un larbin, ça ne fait pas d’informatique, n’est-ce pas ? ».

Cette question plutôt affirmative de mon insignifiance fut dite d’un ton méprisant, et je fus vexé et humilié de la terminologie. Larbin, c’était connoté, méprisant et vulgaire. Si elle savait qu’elle avait affaire à un universitaire reconnu, possédant deux doctorats ! Ravalant cette blessure narcissique, je lui répondis gentiment que sans être informaticien, je pourrais facilement lui régler ce problème, et lui proposa de vérifier les branchements de son unité centrale laquelle était sous le bureau…

Je me mis à quatre pattes, elle recula son fauteuil pour me laisser place. J’étais sous le bureau, et ces pieds inconnus donc mystérieux, si proches de moi ! Un câble était déconnecté, je m’en aperçus vite, mais fis semblant de continuer à chercher, débranchant, rebranchant, afin de faire durer ce moment. J’avais envie d’embrasser ses pieds mais je n’osais prendre l’initiative, cela pourrait m’occasionner de graves ennuis…au moment de réapparaître, elle balançait sa mule au bout de son pied, cette vision me rendit fou, elle s’en aperçut puisqu’elle me demanda, sarcastique, si le spectacle me plaisait bien et si je voulais continuer à me « rincer l’œil »…puis elle se raconta à moi :

_ « En juin, je vais une semaine à Madère pour un congrès de la Sororité Gynarchique. Ta patronne y sera, et toi ? ».

Je lui répondis que je l’ignorais et voulus la recentrer sur l’objet de ma visite en lui demandant le dossier, cela faisait déjà 20 minutes que j’étais ici, il ne s’était rien passé et j’étais déçu. Mon audace ne la fit pas sourciller, elle était maîtresse de ses émotions, trônant dans son fauteuil, les jambes croisées, et de nouveau son pied droit négligemment jouait avec la mule au talon effilé et transparent. Complètement subjugué, mes yeux rampants étaient rivés à ses pieds, lorsque soudain la mule tomba à terre.

_ « Ramasse ! » ordonna t’elle d’un ton sec.

Aussitôt, je fus à genoux, me saisis de la mule, et l’enfila religieusement à son pied gainé de nylon : ma promptitude à obéir ne sembla pas l’étonner, elle m’avait deviné…

_ « Reste dans cette position, elle te va bien. On dirait que tu en as l’habitude ? Chez la Présidente, tu es larbin appointé ou esclave attitré ? Peut être les deux ? Qui t’as fait cette marque sur la joue ? ».

Ponctuant ses questions par un petit coup de pied prometteur dans les côtes, elle alluma une cigarette et m’ordonna d’aller lui chercher un cendrier dans le bureau adjacent au sien. Je revins et lui tendis, mais elle ignora mon geste, claquant des doigts, impérieusement, son index dressé vers le sol m’indiquait ma place, à genoux, à ses pieds. Une fois agenouillé, je lui présenta le cendrier, elle posa un pied sur mon ventre. Mon érection fut vite terrible et je ne savais comment la dissimuler.

_ «  Alors, tu réponds à ma question ? ».

Deuxième coup de pied, plus fort…une jolie blonde un peu Barbie et plutôt jeune entra dans le bureau, les bras chargés de dossiers. Son regard balaya la scène que l’on offrait et elle ne parut pas étonnée, j’étais bien à ma place…cela n’étonnait plus grand monde.

Je lui répondis que j’étais engagé comme employé de maison, que j’avais réussi ma période d’essai, et que j’avais un CDI.

_ « C’est bien qu’elle t’accorde du travail, les hommes ne doivent pas être oisifs, ils doivent servir les femmes…et pour le reste ?! »…troisième coup de pied avec prise de connaissance avec le talon pointu…

_ « Pour le reste, je suis en période d’apprentissage, c’est mon quarante neuvième jour. ».

_ « Alors, selon les règles de la Sororité Gynarchique Mondiale, tu es à mon entière disposition si je le veux ! ».

_ « Oui… »

_ « Oui, qui ? » et quatrième coup de pied, mais cette fois, j’eu mal. Elle ne faisait pas semblant et trouvait naturel de me donner des coups de pieds. Elle éteignit nerveusement le mégot de sa Dunhill et j’en fus secrètement heureux : je gardais un souvenir plutôt nerveux de cigarettes allumées…

_ « A la bonne heure ! Tu vas illico ramener le dossier maintenant, je te veux ici aux pieds dans une heure. Tu passeras l’heure de ma pause-repas avec moi dans le bureau, je n’ai pas souvent d’esclave attitré, autant en profiter, et je verrai aussi ce que tu vaux. Je vais appeler Madame pour qu’elle ne te retarde pas, elle fera bien ça pour moi…c’est une très bonne amie. Va t’en ! ».

L’ordre, donné d’un ton sec, un peu comme à un chien, fut accompagné d’un cinquième coup de pied, mais pas trop fort, s’achevant presque comme une caresse (promesse ?) de sa semelle sur ma poitrine. Puis elle me remit le dossier volumineux et se réinstalla devant son écran en m’ignorant. Je n’avais plus qu’à faire diligence !

J’ai roulé vite, trop vite, pressé par les évènements, stimulé par des images, des scénarios plein la tête. Je devais de plus faire des achats alimentaires, me rendre chez le médecin, et être rentré pour 17h : gare aux retards, ma peau m’en cuisait encore, portant les marques de la cravache, ou pire, du fouet tressé en cuir. Ainsi, mon hypothétique temps libre d’une heure était sacrifié à l’autel de mon désir. De toute façon, je n’avais pas d’autre choix que d’obéir, je n’avais pas imaginé que Mme me partagerait ainsi, mais en fait, c’était idiot, n’étais-ce pas stipulé dans un des contrats que j’avais paraphé ?

Sans équivoque, cela disait  : « Le postulant appartient à Mme laquelle use de ses services comme Elle le veut. En outre, il peut être amené à servir une ou plusieurs femmes de la communauté, et particulièrement lors des regroupements, congrès, et séminaires où il sera utilisé comme esclave collectif pour une durée déterminée. ».

Je suis entré chez Mme par l’entrée de service qui m’était réservée. Elle était dans le salon, pianotant sur son portable, ne prêtant pas attention à moi pendant cinq longues minutes pendant lesquelles j’étais en position d’attente, à genoux, mes deux mains en geste d’offrande lui présentaient le lourd dossier. Elle daigna prendre acte de ma présence, me soulagea des volumineux feuillets, et parapha un grand nombre de documents avec son stylo Mont Blanc.

_ « Alors, tu a fait connaissance avec Nathalie ? » questionna t’Elle d’une moue amusée.

_ « J’aime que mes jouets se connaissent, je trouve ça fun…elle n’en est pas moins une femme, donc tu lui doit obéissance. Retourne vite à Genève, elle doit s’impatienter, et je te déconseille de la contrarier, elle a le pied et la main lestes ! ».

De sa jolie main aux ongles vernis et manucurés, impérieuse, Elle me fit signe de me retirer.

Soucieux du protocole, je me suis prosterné et embrassé ses deux pieds gainés de soie, chaussés de sandales aux talons effilés. Elle me repoussa du pied, je repartis sur l’autoroute, frôlant le délit de grande vitesse…

La jolie réceptionniste me regarda passer devant elle pour la troisième fois d’un air amusé, je réalisa soudain que c’était la belle blonde qui m’avait vu à genoux dans le bureau, évidemment, elle pouvait sourire et me mépriser ! Je me suis retrouvé devant la porte du bureau, j’ai frappé, j’étais impatient et stressé. Je dus attendre de longues minutes avant qu’elle daigne m’ouvrir la porte de ce qui était à la fois enfer et paradis. Féline, elle m’examina, tournant autour de moi, j’avais l’impression d’être en présence d’une prédatrice. Je m’approcha du bureau avec un timide sourire, les yeux baissés, je lui présenta le dossier. Elle me gifla d’un aller-retour qui me surpris et m’étourdis un peu.

_ « A genoux, quand tu es devant moi ! ».

M’exécutant, je lui tendis le gros dossier. Son regard baissé sur moi, elle le prit, repris place derrière son bureau, vérifia les signatures, et le posa sur le bureau sans un remerciement. D’un geste de la main, elle me signifia de ne pas bouger. Je suis resté agenouillé devant son bureau, sans bouger, les mains dans le dos, la tête basse pendant qu’elle téléphonait à une amie en échangeant une recette de cocktail. Puis, claquant des doigts, elle me fit signe de contourner le bureau, et d’un geste de l’index, m’indiqua le sol recouvert d’une moquette épaisse. A genoux, j’avais son pied droit à hauteur de mon visage, elle avait croisé ses jambes immenses et galbées. Ces phases préliminaires étaient à la fois humiliantes et excitantes, moments ambivalents…de plus, et comme ce matin, quelqu’un pouvait entrer !

_ « Aux pieds, chien ! Nous allons faire connaissance, j’ai plus d’une heure de libre ! ».

Ma position déjà humiliante agrémentée de sa façon « piquante » de me parler me firent perdre la tête : je me suis jeté à plat ventre, et j’ai posé mes lèvres sur ses orteils, les embrassant avec fougue et passion. Nathalie posa un pied sur mon dos, me clouant cruellement au sol, les lèvres rivées sur l’autre pied. Le talon pointu me faisait mal, vrillant une zone meurtrie par la cravache. Retirant ses mules, elle me caressa le visage de ses pieds couverts de nylon gris. Un délicieux bien-être m’envahit, et le moment se prolongea de longues et voluptueuses minutes. Elle rechaussa ses mules rouges au talon transparent, ferma la porte à clé, bu un verre d’eau, pendant que je restais prosterné au sol.

Elle me donna un fort coup de pied dans les côtes et ordonna, cinglante :

_ « Va aux pieds sous le bureau, j’ai un courrier urgent à écrire ! ».

Aussitôt me glissais-je en « chien de » fusil » sous le bureau. Elle reprit place devant l’ordinateur, elle avait à nouveau ses mules, et les deux talons cruels prirent possession de ma poitrine, et cette fois, innovation, en dessinant de jolis petits triangles sur ma peau : des triangles, je n’en avais encore jamais eu ! Trêve de plaisanterie, cela faisait vraiment mal, surtout quand elle appuyait sur une zone déjà meurtrie par les piétinements de la veille. C’était encore ambivalent, j’avais le plaisir d’admirer ses pieds divins, à la fois objet de ma dévotion et instrument de la torture. Son talon gauche choisit un emplacement (le téton droit!) et n’en bougea plus pendant dix longues minutes où je souffris le martyre, émettant malgré moi des plaintes, ce qui la faisait rire aux éclats en me traitant de « chochotte »…Le talon effilé était vrillé dans le téton, elle appuyait fort en tournant le talon dans ma chair servile et offerte. J’avais tant mal que j’avais l’impression que l’on forait un trou en moi, vagin male créé par un pénis femelle…Relevant sa jupe, elle ôta lentement ses bas qu’elle déposa sur mon visage, ses pieds nus un peu froids se glissèrent sous mon tee-shirt, s’appropriant ma peau. J’adorais ce moment, j’avais une érection phénoménale qu’elle découvrit rapidement puisqu’elle s’amusa à l’exacerber en frottant ses orteils sur ma bosse. Depuis 48 h, j’étais en état d’excitation permanent et n’avait pas éjaculé. A cinquante ans, on contrôle…mais il y a des limites et j’avais peur d’un accident. Les orteils du pied gauche emprisonnèrent mon nez, puis se posèrent sur mes lèvres. Il sentait très bon, une essence d’arbre, peut être de l’eucalyptus ou plutôt du cèdre.

_ « Mets - toi entièrement nu ! Habille-t’on un chien ? ». ordonna t’elle, accompagnant le verbe d’un coup de talon sur la joue. Malgré l’étroitesse du lieu, je me mis entièrement nu, plaça mes affaires en boule dans un coin, m’allongea, un peu gêné, mes mains cachant mon sexe de plus en plus grand. Plongeant son regard sous le bureau, elle eut l’air d’apprécier la vigueur de mon érection. Satisfaite, elle me caressa partout de ses pieds nus, sur les cheveux, le visage, en insistant longuement sur mes parties « viriles », un plaisir total mêlé d’élans de vénération m’envahissait.

 J’étais à ma juste place.

Je saisis délicatement un de ses délicieux pieds entre mes mains, c’était doux comme une colombe venue du Ciel, je le porta à mes lèvres. Il était racé, charnu, altier, et les ongles nacrés très bien entretenus étaient perfection. Elle était Déesse, laquelle m’ordonna d’ouvrir grand la bouche, elle y glissa son pied, violant ma bouche, je sentis ses orteils glisser sur ma langue, les ongles un peu longs, irritèrent mon palais. Elle m’ordonna ensuite de lui sucer les orteils un par un, je les téta longuement comme un bébé, gourmandise érotique…Je m’aperçus qu’un étage plus haut, trônant dans son fauteuil de bureau, elle avait une main entre ses cuisses, les yeux mi-clos, et cette main caressait sa divine intimité, en cadence avec le pied qu’elle frottait en de longs « va et vient » sur mon engin au bord de l’explosion.

Ma langue eut tout le loisir de se dérouler sur chaque parcelle de sa peau, en insistant sur les petits recoins secrets tels que les espaces interdigitaux, car nous nous comprenions bien, et je sentis qu’elle appréciait particulièrement ma langue entre ses orteils, emprisonnant parfois ma langue, comme pour jouer ! Ensuite, elle me taquina de façon humiliante :

_ « Mais tu as la langue grise, presque noire, comme les chiens « Chow chow » ? En est tu un ? Mme te cherche un nouveau nom pour quand tu seras déclaré apte ! Pourquoi pas Chow - chow ? C’est mignon, je vais lui suggérer, mais pas tout de suite, tu vas t’occuper de moi d’abord, le plaisir ça dé-stresse ! ».

Elle recula d’un bon mètre sur ses roulettes, puis me fit signe d’approcher. Je franchis cette courte distance sur les genoux, à moitié à quatre pattes comme…un chow-chow… Elle me regardait de là –haut, amusée, hautaine, mais l’air excitée. De ses pieds nus, elle emprisonna mon malheureux sexe, et me masturba d’un air moqueur.

_ « Non, non, ce n’est pas ton tour ! Peut être vais je te traire tout à l’heure, seulement si je suis satisfaite de toi. Assieds-toi au pied du canapé, poses ta tête dessus comme si tu t’intéressais au plafond ! Voilà ! Ne bouges plus, je m’installe ! Tu vas me montrer ce que tu sais faire de ta langue ! ».

Je suivis ses instructions à la lettre : la position était contraignante pour moi qui souffrait souvent de torticolis, mais mon confort lui importait peu. Otant sa rose petite culotte, elle s’asseya sur mon visage, exécutant quelques ajustements du bassin afin d’être confortablement installée. Ses fesses rebondies et bronzées incorporaient totalement mon visage, elle m’écrasa de tout son poids lorsqu’elle croisa ses deux pieds nus sur ma poitrine. J’eus du mal à respirer et mon cou devint vite douloureux. Télécommande en main, elle alluma l’écran pour – me dit elle- regarder les informations qu’elle ne loupait jamais. Il me restait le son….cela parlait de la santé du Pape…quel décalage ! Ma bouche adhérait à sa vulve humide, mon nez quant à lui s’enfonçait dans la raie de ses fesses, c’était très humiliant. Prenant appui sur mes épaules, elle ondula des hanches d’avant en arrière pendant que ses orteils taquinaient ma tige érigée. Très vite, elle devint très mouillée, et avec dévotion, je léchais tout ce qui s’offrait à ma bouche, mon nez s’enfonçait de plus en plus dans un orifice secret, voué d’ordinaire à des fonctions plus humbles : ma dégradation était presque totale, mais cela ne fit qu’aggraver notre frénésie mutuelle.

Elle prit un plaisir fou, si j’en juge aux « va et vient » de plus en plus rapides et appuyés sur mon visage. J’étais trempé de ses sécrétions intimes, c’était un nouveau baptême, un rite sacré voué à la Divinité faite Femme. Un goût acre emplissait ma bouche, mon nez respirait des effluves un peu « marines », et ses orteils emprisonnaient l’extrémité turgescente de mon engin, le manipulant comme un levier de vitesses : je crus exploser…

Heureusement, elle se leva, cela calma un peu le jeu et par là, me protégeait de l’accident liquide imminent, cela soulagea aussi mon cou et ma tête vraiment douloureux. Elle revint avec un verre d’eau, dans l’autre main, elle tenait une courte cravache.

_ « Vas – y ! Lape, chow-chow ! Ce n’est pas encore fini, j’ai encore besoin de ta langue d’esclave ! Remets-toi en position ! ».

Elle se réinstalla sur mon visage, mais cette fois face au canapé, ce qui inversait tout : mon nez s’enfonçait dans son calice vaginal, ma langue par contre pouvait lécher toute sa raie, ce qui évitait la routine…

Elle leva les jambes, pesant de tout son poids, assimilant ma langue à un gant de toilette, ou pire, à du papier hygiénique ! Elle murmurait ses directives d’une voix lascive et langoureuse :

_  « Fais bien entrer ta langue, lèche bien partout, plus fort ! ».

Elle accéléra les mouvements du bassin et eu visiblement un nouvel orgasme.

Se levant comme une folle, elle m’attrapa par les cheveux et me traîna à genoux vers son fauteuil. Je ne comprenais plus ce qu’il se passait.

Elle écarta les jambes, retroussa sa jupe noire et m’ordonna de la lécher en fermant les yeux. Je me mis à l’œuvre, la langue et les mâchoires bien fatiguées.

Nathalie, soucieuse de son confort, passa sa jambe droite sur mon épaule. Basculant vers l’avant, elle facilita le travail de ma langue entre ses fesses et s’abandonna à une succession d’orgasmes. Lorsqu’elle fut rassasiée, elle me repoussa du pied et m’ordonna de m’allonger sur le dos. Posant son pied gauche sur mon sexe, elle le caressa avec frénésie, les orteils de son pied droit caressaient mes testicules, les remontant parfois brutalement, mais j’aimais bien…l’explosion liquide fut quasiment simultanée, provoquant une inondation séminale maculant ses pieds, mon ventre, jusqu’à  ma poitrine. Elle me traita de dégoûtant, me fit lécher ses extrémités profanées, et m’envoya aux toilettes afin de me nettoyer.

Je revins, un peu gauche et honteux, gêné d’être nu dans ce bureau. Elle enfilait ses bas lentement en me regardant profondément dans les yeux, strip-tease inversé qui aussitôt me fit de l’effet, incorrigible et supra - sensuel que je suis….Après avoir allumé une cigarette, elle déclara :

_ « J’ai passé un bon moment, tu a su me faire plaisir, j’en tiendrai compte dans ton évaluation. Le midi, je ne déjeune jamais, parfois je m’ennuie. Je vais faire en sorte que tu reviennes, un jour, je te prendrai vraiment, et tu t’en souviendras ! Seulement, pour se faire, il faut l’autorisation suprême, mais elle me la donnera, elle aime me faire des petits cadeaux, et puis, un esclave reste un esclave, tu n’as aucune importance à nos yeux, ne l’oublie jamais ! Maintenant tu me salues et tu te tires ! ».

M’exécutant, je me mis à genoux, inclina ma tête jusqu’à terre, et mes lèvres se posèrent sur le bout de ses orteils de nouveau gainés de nylon. On pouvait voir les ongles roses nacrés, véritables joyaux d’adoration, par transparence.

De son talon effilé qui m’avait tant fait souffrir, elle me releva le menton, puis me repoussa et sa semelle en pleine figure me déséquilibra.

Debout à nouveau, je me suis incliné, j’ai remercié, les yeux baissés, et je suis reparti, un peu fatigué par tant d’émotions, j’avais de plus mal sur tout le corps, piétiné sans relâche depuis tant d’heures !

J’étais inquiet de la suite des évènements : que me réservait Madame ?

(à suivre)

Présentation

  • : MAEVA DOMINA et ses esclaves
  • MAEVA DOMINA et ses esclaves
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  • : Blog consacré à la gynarchie, à la relation réelle Maîtresse/esclave, et- au fétichisme sincère et absolu du Pied Féminin...promotion des talents littéraires et picturaux, humour, obsessions diverses.... Contact:maevaslave-mail@yahoo.fr
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