Asservi par amour V

Sentence


CHAPITRE V

 

 

Il était quatorze heures, c’est à dire qu’il me restait trois petites heures pour me rendre chez son médecin et faire des achats alimentaires. J’ai vite oublié le médecin, n’ayant pas rendez-vous, et de plus je ne voulais pas courir le risque d’être examiné torse nu : de trop nombreuses contusions rouges, parfois bleues, stigmatisaient ma peau comme autant de marques illustrant ma nouvelle et vile existence d’apprenti esclave…il y avait des hématomes, des griffures (ah ! Ces ongles longs, limés et aiguisés par mes soins !), des zébrures de cravache, et puis tout un manuel de « géométrie adorante » : des cercles, des carrés, des rectangles, et des triangles très récents, comme autant de signatures diversifiées et personnalisées des trop nombreux talons cruels qui avaient torturés mon corps ces jours passés. Le médecin, il valait mieux oublier et m’acheter une crème cicatrisante, ce ne serait pas un investissement inutile pour l’avenir, j’avais bien conscience que je n’avais pas fini de prendre des coups, ce n’était que la conséquence de ma nouvelle condition, et si je n’étais pas content, je pouvais toujours partir…m’échapper, mais où ? Sans argent (je lui avait donné toutes mes économies…), sans papiers d’identité (Elle les tenait sous clé), et puis, partir et me retrouver seul avec mes obsessions ? Car même si parfois je souffrais beaucoup, j’en avais assez, la plupart du temps, la situation me stimulait, je me demandais où étaient mes limites…douleur et plaisir se mêlaient, ma posture personnelle était ambivalente. J’avais plus envie de rester que de partir, pourtant, je me sentais en danger. Ainsi, je n’irai pas voir de médecin, le rapprochement entre les marques sur le corps avec ma joue zébrée par la cravache était trop évident, et il y avait des limites à ma honte et le regard d’un médecin, à plus forte raison un homme, m’aurait beaucoup gêné.

Dans le vieux Genève, j’ai foncé chez son traiteur favori, acheta des creuses de Bretagne N° 2, des escargots, du saumon fumé, des petits fours, des fraises, des kiwis, des framboises, des dattes, du caviar russe, et des côtelettes d’agneau. Je pris ensuite le temps de déguster un expresso dans un bar, puis repris la route du retour pressé et un peu inquiet. Avec dix minutes d’avance, je franchis le seuil de l’entrée de service, m’habilla dans une tenue appropriée à mon état (tee-shirt noir, pantalon en coton, noir et moulant), et entra dans la cuisine : un mot d’une belle écriture ronde m’était destiné. Il disait : «  Esclave, je sais que tu as eu une dure journée, elle n’est pas finie, alors ne te relâches pas, et ne fait rien pour me déplaire car tu pourrais le regretter ! J’espère que tu as trouvé des huîtres et le caviar, prépares tout, dresses la table pour nous deux, tu es invité…Je lis dans mon bain (pour ta gouverne, je relis avec délice la Vénus à la fourrure de Sacher Masoch !), nous allons passer la soirée ensemble, tu l’as bien mérité, n’est-ce pas ? ».

Malgré l’ironie non feinte de la dernière phrase et le ton directif de la lettre, les perspectives à court terme semblaient d’une bonne augure pour moi : une soirée sans gifles, sans coups de pieds, sans être piétiné cruellement, sans coups de cravache ? Peut être, si Elle était très en forme, m’accorderait-Elle ce qui est devenu assez rare, et qui me rappelle avec nostalgie notre ancienne vie de couple ? Il ne fallait pas rêver, car « ça » lorsqu’Elle l’accordait, c’était plutôt une récompense rare, et qu’avais-je fait de si exceptionnel pour espérer être récompensé ? Par contre, il subsistait plutôt une punition comme une menace damocléenne, et je savais que je n’y « couperai » pas ! Elle n’oubliait rien.

Ma Déesse fut très agréable avec moi durant l’apéritif qu’Elle m’autorisa à prendre à ses pieds. Nous trinquâmes d’une coupe de Champagne rosé, moi à genoux sur l’épais tapis berbère (cadeau d’une amie, richissime Domina tunisienne, régnant sur une centaine d’esclaves mâles, fileurs de laine.. le Maghreb était libéré !), trônant dans le profond canapé, Elle me dominait d’un regard mi-complice, mi-hautain, c’était très excitant. Elle restait assez douce, se contentant de me caresser de ses deux pieds chaussées de sandales à hauts talons, des chaussures très « sexy » que je lui avait offert pour sa fête, cela m’avait ruiné pour un moment ! J’adorais ces sandales qui valorisaient ses pieds altiers, même si je gardais un souvenir douloureux de ses talons transperçant mon corps nu, un soir de colère où Elle avait abusé de Champagne ! Je lui avait offert, et le lendemain, Elle les utilisait pour me piétiner jusqu’au sang ! J’avais eu très mal, et resta impotent durant trois jours où je dus malgré tout la servir, à sa décharge, humaine, Elle me ménagea un peu. J’avais eu peur aussi, peur d’être blessé gravement, mutilé, je savais qu’Elle n’avait pas de limites, dépassé un certain état.

Pendant le repas, je la servis, mais dîna face à Elle comme un être humain, ce qui devenait rare, devenant un habitué de la place sous la table. Le dessert expédié, Elle positionna ses deux pieds sur ma braguette, l’érection fut instantanée et Elle s’en aperçut et souria d’un air complice. Elle voulut un thé vert japonais et que je lui serve au petit salon. Je l’apporta sur un plateau, à genoux, mon regard à ses pieds, vil et servile. Je pressentais que la soirée allait prendre une autre tournure, Elle était déconcertante et imprévisible.

Elle tendit son pied droit vers mon visage, je lui prodigua un ardent baiser sur ses orteils à la peau veloutée, aux ongles superbement vernis et manucurés, Elle répondit par un léger coup de pied au menton, c’était surtout cérébral, et ressemblait presque à une caresse, Elle savait l’impact psychologique que ce type de geste pouvait déclencher en moi, c’est beaucoup pour cette raison, et en toute complicité, qu’Elle me donnait souvent des coups de pieds, Elle, ça la défoulait, et moi, cela me rendait fou de désir, et bien souvent des remerciements m’échappaient, c’était plus fort que moi ! Ils étaient rarement appuyés, sauf si Elle était en colère, ou pire : en colère par ma faute !

 Elle insista par un coup de talon sur la joue qui m’égratigna un peu, un deuxième coup de pied succéda au premier, mais cette fois dans le ventre.

_ « Délaces-les ! Je veux mes deux pieds nus recouvrant ton visage pendant que tu vas écouter tout ce que j’ai à te dire ! ».

Je l’ai déchaussée avec respect et zèle, le profil bas…puis, Elle parla, plus longuement que d’habitude :

_ « Tu es un esclave, même pas encore vraiment, tu n’ es qu’un apprenti, un objet animé, une marchandise avec une valeur d’usage, et une valeur d’échange, et quand je le veux, je me débarrasse de toi, je te donne à une amie. Cela fait sept semaines que je t’ai offert ta dernière chance de continuer à vivre à mes pieds, et tu as préféré devenir mon esclave plutôt que je te quitte, tu as fait un choix dangereux en te livrant complètement à moi, et il est temps que tu le comprennes, car je serai sans pitié pour toi et tu vas beaucoup souffrir ! Tu es ma chose, tu n’as plus de conscience ni de volonté propre. Tu dois suivre ma Loi, obéir ! ».

Elle colla ses pieds nus sur mon visage, les frotta en appuyant fort, me rivant au sol.

_  « Malheureusement, tu as beaucoup trop de défauts, les mâles, il faudrait les  soumettre dès la naissance, et les éduquer, les dresser à servir les femmes, vous n’êtes bon qu’à ça ! Cela va bientôt faire deux mois que je t’ai donné ta « chance » : t’oublier complètement et vouer ta vie à mon service, et tu sais bien que tu ne recevras que des coups de pieds en guise de remerciements. Si tu as des défauts, je te garde, en espérant que tu les corriges vite, après tout, il faut bien six mois pour dresser certains chiens ! N’est ce pas ? ».

De la pointe de son pied nu sous le menton, Elle me redressa la tête, puis, simultanément, pinçant mon nez entre deux orteils, Elle me tirait vers le bas, m’obligeant à courber la nuque jusqu’au sol, et m’écrasa le dos de son autre pied, me contraignant à être à plat ventre devant Elle. Elle me piétina, me donna des coups de talon sur le dos, le visage, me griffant de ses orteils, c’était ma « fête »….

_ « J’aime les mâles comme toi, esclaves de leur désir et de leurs obsessions, lorsqu’ils ont découverts la partenaire de leurs rêves, celle-ci peut tout exiger de lui : il obéira par servilité naturelle. J’ai su te soumettre et je te connais par cœur : tu t’es fait piéger aujourd’hui avec Nat, et je sais tout ce qu’il s’est passé car j’ai tout vu en direct, il y a deux caméras numériques dans son bureau ! Mieux, mon ami, tu n’as pas remarqué l’oreillette qu’elle portait ? Je lui dictais tout ce qu’elle t’a fait subir, c’était super excitant pour moi, te dominer à distance par personne interposée, tu étais le jouet de mon jouet ! Il n’y avait rien de prévu, nous avons improvisé, et Nathalie s’est bien éclatée, je lui devais des heures sup’, elle est bien payée ! Tu as vite « craqué » et joué les « chiens rampants ». C’est très bien, cela me permet d’évaluer ton degré de soumission, tu es sur la bonne voie, sur le chemin de ta nature profonde, car tu es né pour me servir !Continues ! Une seule chose : interdiction de l’aimer au cas où cela te passerai par la tête ! C’est uniquement moi que tu dois adorer ! ».

Elle appuya ses dires de la pression de ses deux pieds sur mon dos, vrillant un talon cruel entre mes deux omoplates. D’un pied, Elle me signifia qu’Elle me voulait au recto, et posa ses pieds sur mon ventre, puis, par habitude, ils se collèrent à mon visage, occultant toute vision et me gênant pour respirer. Elle n’avait pas fini de parler :

« J’ai pensé longuement à ta sanction pour négligence aggravée, j’ai beaucoup réfléchi, car je veux une punition juste et en adéquation avec la faute, je déteste l’injustice et certaines de mes consœurs en gynarchie agissent injustement avec leurs esclaves. Souvent, cela me révolte, je suis restée humaine, tu sais que je suis très attachée à certaines valeurs humanistes. Ayant deux contrats, tu auras donc deux punitions : le valet de chambre  Oh ! Pardon ! L’employé de maison que tu es péniblement devenu aura deux jours de mise à pieds pour faute grave et insuffisance professionnelle, cela correspond à une sanction du deuxième degré selon le Code du travail, j’ai demandé à Nat de t’envoyer un recommandé, elle verra ainsi tes sales défauts, il ne faut pas la tromper sur la marchandise, je pense qu’elle est amenée à te revoir, comme beaucoup de copines. Bien entendu, ce sera deux jours sans solde, donc 60 euros de moins sur ton petit pécule que je te permets d’avoir. De plus, ce ne sera pas des jours de repos et de liberté où tu pourras aller te promener, tu seras utilisé comme esclave fautif pendant tout ce temps ! ».

Ses orteils violèrent mes lèvres, ma bouche, pincèrent mon nez. Obéissante et conditionnée, ma langue comprit ce qu’Elle voulait et lécha les deux pieds, suça chaque orteil avec délectation.

_ « J’avais pensé au fouet ou à la cravache, 40 coups, ce serait mérité et puis c’est classique. Mais tu n’es pas très résistant aux coups, tu es douillet, et puis tu es déjà pas mal abîmé, il vaut mieux que je te mettes un peu à l’abri. Alors, j’ai choisi une peine de longue durée, humiliante, contraignante, cérébrale. Tu veux savoir ce que c’est ? ».

Les orteils de son pied gauche occupaient tout le volume de ma bouche, il me fut impossible de répondre. Son pied droit glissait en de longues caresses sur ma braguette encline à l’explosion. La situation était inquiétante et je me demandais bien ce qu’Elle avait pu inventer. Elle posa son talon sur ma bouche offerte, l’autre pied rejoignit l’autre, ses deux pieds croisés m’écrasant le visage, me transformant en vulgaire pouf.

_ « Tu seras puni par où tu as péché. Tu vois le « dressing » où sont rangées mes paires de chaussures ? Tu vas y faire un petit stage, tu vas le rejoindre dès maintenant et tu n’en sortiras que quand tu auras nettoyé parfaitement chaque chaussure, dessus, dessous, à l’intérieur quand c’est possible, et les talons. J’exige une rénovation totale, tu auras un broc d’eau pour la soif, il te faut de la salive ! Tu auras droit demain matin à une pomme et une banane, et bien sûr ton jus de citron, tu feras régime, tu prends du ventre ! Pour les souliers en daim ou en chevreau, tu utiliseras la gomme pour le daim mais tu lécheras quand même les semelles ! J’ai 102 paires de chaussures, soit 204 chaussures à nettoyer avec la langue, tu peux le faire en combien de temps ? ».

Faisant un rapide et savant calcul mental, j’eu le plaisir de lui annoncer qu’il me faudrait 1020 minutes, soit dix sept heures pour parvenir à cette humble et vile besogne, mais que cela me semblait difficile à accomplir.

_ « Parfait, nous sommes mardi, il est 22 heures, tu sortiras du dressing demain à la même heure, cela te laisse même du temps pour dormir, je reste humaine comme tu le sais. Tu prendras ton duvet, prends aussi ta montre et organises toi : les chaussures doivent être impeccables , nous pourrons repartir sur de bonnes bases, tu suivras l’entretien et seras attentif aux souliers que je porte chaque jour ! Demain soir, lorsque tu pourras sortir – si tu as terminé- tu me demanderas pardon en me présentant chaque paire de chaussures et tu les rangeras au fur et à mesure par genre. Appliques toi, concentres toi la dessus pendant 24 heures, tu n’auras que ça à faire ! N’oublie pas l’examen d’intronisation : il est dans quelques semaines ! Pourquoi te garderai-je toi, alors qu’une multitude de mâles se bousculent actuellement  pour prendre ta place sous mes pieds ? Tu m’as manqué de respect, maintenant tu répares, je te laisse cette chance, tu n’as plus qu’à te consacrer à mes chaussures, à les bichonner, les chérir. Nous verrons bien le résultat ! »

Elle se leva, me donna un bon coup de pied dans les côtes pour me faire lever. Elle ouvrit la porte du dressing, c’était un local sous l’escalier qui menait à ses deux chambres, il devait faire dans les quatre mètres carrés. Le lieu semblait consacré au culte de la Féminité Dominante et de l’art d’en abuser : Cent deux paires de chaussures occupaient les rayonnages, des bottes cavalières boueuses (il me restait le broc d’eau !), des cuissardes au talon effilé, des sandales, des bottines, des escarpins de toutes couleurs et de toutes matières….certaines étaient bien sales, comme un rappel à ma négligence. La plupart étaient de grandes marques, chaque paire équivalant à mon mois de salaire, voire plus… Elle m’apporta le duvet, de l’eau, un verre, et ma montre.

_ «  Je ne t’enferme pas, tu as le droit de sortir pour aller aux toilettes, c’est tout, et pas plus de trois fois pour les 24 heures, tu te débrouilles ! Tu pourras fumer si tu veux ! Vas-y, entres ! ».

J’ai du courber la tête pour entrer dans ce qui allait être ma chambre pendant de longues heures ! En fait, le mieux était d’être à genoux ou à quatre pattes, la hauteur du plafond étant d’un mètre soixante ! En outre, pour faire ce travail servile, l’agenouillement semblait la posture la mieux adaptée, comme une longue prière dévote vouée au Culte de la Déesse…Me dominant, Elle tendit son pied nu vers mon visage, je l’ai embrassé avec fougue, j’ai tenté de le lécher un peu par gourmandise mais Elle disparut en me refermant la porte au nez.

Il n’y avait plus qu’à « faire », sans se poser de questions sur l’absurdité de la situation : Où donc en étais-je arrivé ? Jusqu’où allais-je aller ?

Dans le bon sens de la marche du monde fut ma réponse.

Mais ce n’était pas fini….

(à suivre)

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